Archives de Tag: crise

Le député Thévenoud pour un effort fiscal des cigarettiers

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Le député PS de Mâcon a déposé un amendement qui propose une contribution fiscale exceptionnelle et sur deux ans de l’industrie du tabac.

Taxer l’industrie du tabac sans toucher au prix du paquet de cigarettes. Tel est l’objet de l’amendement déposé par Thomas Thévenoud qui demande à l’industrie du tabac une contribution « exceptionnelle et temporaire » de 6 % de leur chiffre d’affaires pendant deux ans.

Dans la politique de redressement des finances publiques, « il faut demander des efforts à tout le monde » dit-il, et précisément aux adeptes de l’optimisation fiscale, cette utilisation des finesses de la loi pour éviter de payer ses impôts en France. « L’industrie du tabac fait un milliard d’euros de bénéfices par an, elle n’est imposée que sur 50 millions d’euros ! » déplore le député.

« Selon le rapport d’évaluation de la Cour des comptes de décembre 2012 sur les politiques de lutte contre le tabagisme, les incidences négatives pour la collectivité sont de plus de 45 milliards €/an. Alors que l’État n’engrange que 14 milliards €/an de recettes fiscales liées au tabac (droit d’accise, TVA) pour le financement des comptes sociaux. L’État est déficitaire ! »

Lire l’article du Bien Public

J’écris d’en bas, de la partie effondrée de l’Espagne

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En 2008, enceinte de huit mois, l’écrivaine espagnole Cristina Fallarás a été licenciée par le journal où elle travaillait comme sous-directrice. La lauréate du prix Hammett 2012 du meilleur roman policier en langue espagnole décrit ici cette chute : «Raconter nous sauve».

«Maman, c’est un monsieur.» Quand je me retrouve face au type sur le palier, je sais ce qui l’amène.
«Je vous apporte une notification du tribunal.
Sous son bras droit, une liasse épaisse. Sa main gauche me tend un papier.
– C’est l’ordre d’expulsion ?
Je l’attends depuis un certain temps, depuis que la banque m’a dit que si je voulais savoir où en était mon crédit je n’avais qu’à contacter les services juridiques.
– Heu, plus ou moins – le type hésite. Vous devez vous présenter au tribunal et signer ça.
– Et si je ne signe pas ?
– Ça reviendra au même.
On entend les premiers pétards qui chauffent une grève générale qu’un esprit éclairé, a qualifiée de «grève politique», comme s’il pouvait en être autrement.
– Les enfants, filez au salon.»

«J’ai besoin de cachets plus costauds. Des mois de retard pour payer le loyer, l’eau, le gaz. La banque ne me répond plus. Chéri, la viande, c’est pour les enfants. On dirait que je vieillis plus vite que l’éclair ! Plus personne ne m’appelle. Je descends au supermarché, toi, occupe la caissière pendant que je cache le dentifrice et des lames de rasoir sous ma veste.»
«Si on ne vous a jamais coupé l’électricité, l’eau, ou les deux, votre idée de la misère, c’est du toc.»

Lire l’article de Libération

En Argentine, après la crise, le défi de l’«usine sans patron»

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En 2001, face au lock-out imposé par leur propriétaire, Luigi Zanon, et alors que le pays est en proie à une grave crise économique, les ouvriers prennent le contrôle de l’usine. En décembre 2012, après onze ans de procédures, ils ont obtenu l’expropriation de leur ancien patron. Durant cette période l’usine est passée de 230 à 437 ouvriers, aujourd’hui propriétaires de l’usine.
Pour faire face à la concurrence, l’usine doit se moderniser mais les banques lui refusent tout soutien.

Il existe entre les ouvriers une solidarité très forte, une « fraternité », disent certains. Tous ont le même statut, les mêmes droits, le même salaire, environ 6 000 pesos par mois (850 euros).
Dans les entreprises privées concurrentes de FaSinPat, les ouvriers sont payés 3 000 pesos de plus chaque mois (425 euros). Mais aucun des « Zanon » rencontrés ce jour-­là ne voudrait les rejoindre. « Ce n’est pas comparable. Avant, nous étions très contrôlés et sous pression permanente. Aujourd’hui, nous travaillons librement. »

Avant 2001, les Mapuches combattaient Luigi Zanon, qui exploitait leurs terres pour y récupérer l’argile nécessaire à la production de céramiques. Ils réussirent à bloquer les livraisons de matière première. Mais en 2001, quand les ouvriers ont pris le contrôle de l’usine, les Mapuches les ont soutenus et ont à nouveau permis l’approvisionnement en argile.

Lire l’article de Médiapart

Faut-il partager, de gré ou de force ?

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Le classement annuel de « Challenges » des 500 personnes les plus riches atteint une fortune cumulée record de 330 milliards d’euros, soit 16% du PIB de notre pays pour 0,0008% de sa population.

Les 500 premières fortunes de France ne connaissent pas la crise et ont même vu leur richesse globale augmenter de près d’un quart en un an. Son montant n’a jamais été aussi élevé depuis que ce classement existe. Les dix premiers du classement ont vu leur fortune croître de 30 milliards en douze mois.
Concernant le patrimoine (chiffres 2010), les 50% les plus pauvres possèdent 4% du patrimoine total (12,5 fois moins qu’en situation de répartition égalitaire) alors que les 10% les plus riches se partagent 62% de cette valeur (6,2 fois plus) ; les 1% les plus riches accaparent 24% du patrimoine total (24 fois plus).

Pourtant certains répètent toujours en boucle que les problèmes de la France viennent de l’immigration (qui rapporte 12 milliards d’euros par an), de l’« assistanat » (à personne socialement en danger) et de la fraude aux prestations à la Sécurité sociale (alors que les patrons fraudent pour 15 milliards sur 17). Autant de rideaux de fumée destinés à cacher à votre regard le vrai problème, la mauvaise répartition des richesses.

20130711-150524.jpgXavier Niel, le patron de Free, atteint cette année la dixième position du classement avec une fortune de 5,9 milliards. – AFP

Lire l’article Les Échos

0,6% du monde possède 39,3% du monde

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La crise financière n’a rien changé. Au contraire, elle n’a cessé d’aggraver les inégalités dans le monde. Au terme de cinq années de crise, les riches grâce au soutien des Etats et des banques centrales, sont devenus encore plus riches.

Depuis cinq ans l’Europe enregistre une baisse impressionnante de richesses. La France est le pays où la chute est la plus impressionnante, devant l’Italie et l’Allemagne. Les pertes s’estiment à plus de 2 200 milliards de dollars en un an.
Dans le même temps, c’est le troisième pays qui compte le plus de millionnaires, après les Etats-Unis et le Japon.

Lire l’article de Mediapart offert