On pourrait aussi dire que le Portugal défie l’Espagne, que la Chine défie le Portugal, que le Vietnam défie la Chine, et que le Bangladesh défie le Vietnam, vu que l’on peut toujours chercher un pays où l’on accepte de travailler plus en gagnant moins. Quand on s’engage dans la course au dumping salarial, le pire est toujours possible. Ça s’appelle la concurrence mondialisée libre et non faussée.
En Espagne, la direction de Renault a signé un accord de compétitivité. Contre des investissements et le recrutement de 1 300 salariés, les partenaires sociaux ont accepté de travailler une journée de plus chaque année et de baisser de 27,5 % le salaire d’entrée des futurs personnels. Un salaire charges comprises revient à 35 000 euros par an au constructeur, contre plus de 50 000 euros en France, selon des données révélées par Les Echos.
En France, au nom d’un même accord, Renault cherche à mutualiser, au sein de chaque pôle, toutes les activités des services d’appui. Outre des mesures sur les rémunérations et le temps de travail, le constructeur ne détaille pas le nombre de suppressions de postes administratifs qu’entraînerait cette réorganisation.
Pour la production, le constructeur veut fluidifier les mouvements de personnels entre les différents sites, en fonction de leur charge de travail. Par exemple, des salariés de Sandouville ont rejoint l’an dernier l’usine de moteurs de Cléon pour des vacations de plusieurs mois.
« Pour Renault, le système actuel coûte cher. Pour un détachement, il paie une prime de 1 000 euros par mois et les volontaires ne sont pas légion.
Il nous propose tout simplement de rendre le système obligatoire et moins intéressant financièrement. »
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