Archives de Tag: mondialisation

« Le travail disparait, et c’est ce qu’on voulait »

Si tout travail mérite salaire, et uniquement le travail, alors il faudra le partager.

Paul Jorion explique pourquoi nous allons vers la fin du plein emploi. Mais comment alors garantir à tous un revenu décent ? À qui reviennent les fruits des gains de productivité ? Jorion mentionne l’idée d’une « rente à vie » notamment pour les travailleurs remplacés par les robots.

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En 2013, préservons nous de la docte ignorance des experts

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Nous avons vu, notamment dans les pays du « printemps arabe », mais aussi en Espagne et aux Etats Unis, une jeunesse animée par les plus justes aspirations à la dignité, à la liberté, à la fraternité, disposant d’une énergie sociologique perdue par les aînés domestiqués ou résignés, nous avons vu que cette énergie disposant d’une intelligente stratégie pacifique était capable d’abattre deux dictatures.

Nous avons vu aussi cette jeunesse se diviser, l’incapacité des partis à vocation sociale de formuler une ligne, une voie, un dessein, et nous avons vu partout de nouvelles régressions à l’intérieur même des conquêtes démocratiques. La gauche est incapable d’extraire de ses sources libertaires, socialistes, communistes une pensée qui réponde aux conditions actuelles de l’évolution et de la mondialisation. Elle est incapable d’intégrer la source écologique nécessaire à la sauvegarde de la planète.

Notre président de gauche d’une France de droite ne peut ni retomber dans les illusions de la vieille gauche, ni perdre toute substance en se recentrant vers la droite. Il est condamné à un « EN AVANT ». Mais cela nécessite une profonde réforme de la vision des choses, c’est-à-dire de la structure de pensée.
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« Compétitivité : l’Espagne défie la France »

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On pourrait aussi dire que le Portugal défie l’Espagne, que la Chine défie le Portugal, que le Vietnam défie la Chine, et que le Bangladesh défie le Vietnam, vu que l’on peut toujours chercher un pays où l’on accepte de travailler plus en gagnant moins. Quand on s’engage dans la course au dumping salarial, le pire est toujours possible. Ça s’appelle la concurrence mondialisée libre et non faussée.

En Espagne, la direction de Renault a signé un accord de compétitivité. Contre des investissements et le recrutement de 1 300 salariés, les partenaires sociaux ont accepté de travailler une journée de plus chaque année et de baisser de 27,5 % le salaire d’entrée des futurs personnels. Un salaire charges comprises revient à 35 000 euros par an au constructeur, contre plus de 50 000 euros en France, selon des données révélées par Les Echos.

En France, au nom d’un même accord, Renault cherche à mutualiser, au sein de chaque pôle, toutes les activités des services d’appui. Outre des mesures sur les rémunérations et le temps de travail, le constructeur ne détaille pas le nombre de suppressions de postes administratifs qu’entraînerait cette réorganisation.
Pour la production, le constructeur veut fluidifier les mouvements de personnels entre les différents sites, en fonction de leur charge de travail. Par exemple, des salariés de Sandouville ont rejoint l’an dernier l’usine de moteurs de Cléon pour des vacations de plusieurs mois.
« Pour Renault, le système actuel coûte cher. Pour un détachement, il paie une prime de 1 000 euros par mois et les volontaires ne sont pas légion.
Il nous propose tout simplement de rendre le système obligatoire et moins intéressant financièrement. »
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Attac, la compétitivité

Extrait de la synthèse du rapport d’Attac & Fondation Copernic
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Les vraies raisons de la fragilité de l’industrie française

Certes, les aspects compétitivité hors-prix, c’est-à-dire liés à la qualité des produits, leur degré d’innovation technologique, l’adaptation à la demande… ne sont pas totalement ignorés. Il serait difficile en effet de ne pas voir, si on en reste à la comparaison avec l’Allemagne, le niveau insuffisant de la R&D en France : 2,1 % du PIB contre 2,8 %.

Ce différentiel est également très marqué si l’on considère les dépenses en R&D du secteur privé : 15 milliards d’euros de ce côté-ci du Rhin, contre 31 milliards de l’autre en 2008. De même, tout le monde s’accorde pour pointer le problème des rapports entre les grands groupes industriels et leurs sous-traitants. L’externalisation des activités des grandes firmes a uniquement pour objectif de faire baisser les coûts en les reportant sur les PME sous-traitantes, multipliant ainsi les pratiques abusives.

La dépendance par rapport aux grands groupes, qui peuvent les abandonner pour accroître leur rentabilité, explique en partie la difficulté des PME à avoir accès au crédit bancaire. Sur ces points aussi, la différence avec l’Allemagne est patente. Enfin, la sensibilité des exportations françaises au taux de change de l’euro est largement connue. Entre janvier 2002 et avril 2008, l’euro s’est réévalué de 78 % par rapport au dollar. Conséquence, depuis 2002 cette hausse aurait freiné les exportations françaises à la hauteur de 0,3 point en moyenne par trimestre. Le contraste est manifeste avec l’Allemagne qui, se situant sur des créneaux haut de gamme, est moins sensible aux variations de prix.
Ces faiblesses de l’industrie française, si elles ne sont pas ignorées, sont, de fait, laissées de côté par la plupart des commentateurs.

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La Plaine-Saint-Denis, une histoire de délocalisation

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« Dès le milieu du XIXe siècle toutes sortes d’industries chimiques s’ installent, comme la Société anonyme des matières colorantes et produits chimiques de Saint-Denis, la fabrique de sulfure de carbone Deïss, la société de la Bougie de l’Étoile, la Manufacture d’engrais chimiques, la Stéarinerie française. La métallurgie est représentée par les aciéries Paris-Outreau, la fonderie de fer Devaux, l’entreprise Cazeneuve de fabrication de tours et de machines-outils et les ateliers d’entretien et de réparation du matériel roulant de la Compagnie des Chemins de fer du Nord. »

Sous l’effet conjugué de la crise pétrolière, de la mondialisation et de l’imposition de normes sanitaires et sociales, l’outil industriel français se délite.
« Vu la pression foncière en proche banlieue, les usines n’ont pas d’avenir ici. Peut-être que cela a un sens pour les zones où il y a encore des champs de patates, mais en Seine-Saint-Denis, il n’est plus question de réimplanter de l’industrie, rien pour faire revenir la machine-outil ».

« On a vécu dix ans de Sim City et ce n’est pas fini, avec le Grand Paris, c’est reparti pour trente ans ! »
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