« No signal »
C’est le dernier message émis le 11 juin à 23 h (heure locale) de l’audiovisuel public ERT. Plus de diffusion. Cette mesure radicale et sans précédent a été mise à exécution sans préavis au moment où les chefs de file de la troïka des créanciers de la Grèce (UE-BCE-FMI) sont à Athènes.
Le gouvernement remplit d’un coup l’objectif assigné par les créanciers de la Grèce de supprimer 2.000 emplois publics d’ici à la fin juin. Il justifie son choix par la faible audience des radios et des chaînes de télevisions publiques ainsi que par leur manque de ressources financières, notamment publicitaires.
Des Grecs du Venezuela, des États-Unis ou du Japon, sont intervenus par téléphone pour soutenir le personnel. L’un d’entre eux n’a pas hésité à dire à l’antenne, avant la coupure des programmes, que la chaîne nationale était le seul moyen pour lui de ne pas oublier la langue de sa terre natale, et de célébrer les fêtes religieuses dans son salon.