Archives de Tag: Grèce

ARTE, solidaire, diffuse son journal en grec

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« No signal »
C’est le dernier message émis le 11 juin à 23 h (heure locale) de l’audiovisuel public ERT. Plus de diffusion. Cette mesure radicale et sans précédent a été mise à exécution sans préavis au moment où les chefs de file de la troïka des créanciers de la Grèce (UE-BCE-FMI) sont à Athènes.

Le gouvernement remplit d’un coup l’objectif assigné par les créanciers de la Grèce de supprimer 2.000 emplois publics d’ici à la fin juin. Il justifie son choix par la faible audience des radios et des chaînes de télevisions publiques ainsi que par leur manque de ressources financières, notamment publicitaires.

Des Grecs du Venezuela, des États-Unis ou du Japon, sont intervenus par téléphone pour soutenir le personnel. L’un d’entre eux n’a pas hésité à dire à l’antenne, avant la coupure des programmes, que la chaîne nationale était le seul moyen pour lui de ne pas oublier la langue de sa terre natale, et de célébrer les fêtes religieuses dans son salon.

Lire l’article d’ARTE

Une clef de perdue, 2000 comptes en Suisse de retrouvés

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Le ministre des finances grec, Yannis Stournaras, avait annoncé, plus tôt dans la journée, un accord entre Athènes et ses créanciers.

Une liste d’exilés fiscaux grecs en Suisse, la « liste Lagarde », a été transmise en 2010 à Christine Lagarde, alors ministre des finances en France, mais l’original a été perdu.

L’ex-ministre des finances grec, Georges Papaconstantinou, a reconnu avoir égaré la clé USB sur laquelle se trouvaient ces données.

Le nouveau gouvernement avait d’abord exclu d’utiliser ces documents. Mais il a changé d’avis sous la pression de la rue.
Après plusieurs jours de confusion, la brigade financière a remis un CD comportant des données détaillées sur quelque 2 000 détenteurs grecs de comptes en Suisse.
Lire l’article du Monde

Athènes et ses bailleurs de fonds vont-ils s’affronter ?

Le président de Nouvelle Démocratie a promis une renégociation « substantielle » du plan pour favoriser la croissance et atténuer ses conséquences sociales.

Dès lundi, le président de l’eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a prévenu qu’il n’y aurait « pas de modification substantielle » du programme.

L’instabilité politique a paralysé l’économie. La collecte d’impôts a été grippée, les réformes, suspendues. Les débats sur la sortie du pays de la zone euro ont tétanisé les investisseurs et pénalisé le tourisme, crucial pour le pays.

Personne ne voit comment Athènes pourrait ramener son déficit public à 7,3 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2012 avec une contraction de l’activité de 6,4 %.

Lire l’article du Monde

En Grèce, les législatives font voler en éclat le bipartisme

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Les élections législatives anticipées marquent l’éclatement du paysage politique grec et l’effondrement du bipartisme.

Alexis Tsipras, chef du parti de gauche radicale Syriza, était chargé de constituer un gouvernement de coalition mardi 8 mai.

« Alexis Tspiras a émergé comme leader incontesté de la révolte contre la politique de rigueur voulue par les partis traditionnels. Il a exprimé le plus clairement le refus des Grecs de se plier aux mesures d’austérité ».
Lire l’article.

 » Faire les poubelles pour me nourrir « 

La lettre laissée par le retraité qui s’est suicidé à Athènes

(5 AVRIL 2012)

« Le gouvernement d’occupation de Tsolakoglou [1] a littéralement anéanti tous mes moyens de subsistance, qui consistaient en une retraite digne, pour laquelle j’ai cotisé pendant trente-cinq ans (sans aucune contribution de l’État). Mon âge ne me permet plus d’entreprendre une action individuelle plus radicale (même si je n’exclus pas que, si un Grec avait pris une kalachnikov, j’aurais pu être le deuxième à suivre), je ne trouve plus d’autre solution qu’une mort digne ou, sinon, faire les poubelles pour me nourrir. Je crois qu’un jour les jeunes sans avenir prendront les armes et iront pendre les traîtres du peuple, sur la place Syntagma, comme l’ont fait en 1945 les Italiens pour Mussolini, sur la piazzale Loreto, à Milan. »

Lettre manuscrite du pharmacien retraité âgé de 77 ans qui a mis fin à ses jours sur une pelouse de la place Syntagma, près du Parlement grec, le 4 avril 2012 (via le blog Greek Crisis).

À lire sur Basta ! : La Grèce sous l’Occupation de l’oligarchie financière

[1] Le général Georgios Tsolakoglou, signataire de l’armistice avec les forces allemandes, fut le premier chef de gouvernement grec sous l’Occupation, nommé par les nazis (30/04/1941-02/12/1942). Son nom en Grèce est synonyme de « collaborateur »