Archives de Tag: Islande

Islande, la justice connait l’adresse des bankers

La justice islandaise va inculper plusieurs anciens cadres et dirigeants, dont le patron de son ex-plus grande banque, pour des fraudes qui ont dissimulé la mauvaise santé de l’établissement avant sa faillite en 2008.

20130330-100921.jpg

M. Sigurdsson sera accusé d’avoir fait grimper artificiellement le cours de Bourse pour empocher 325 millions de couronnes, deux mois avant la faillite de Kaupthing. Selon les médias, six anciens dirigeants doivent être poursuivis.

L’Islande avait choisi de démanteler trois de ses banques plutôt que de tenter un long et coûteux sauvetage qui dépassait les capacités financières de l’Etat.

« Le plus important ce ne sont pas les marchés financiers. »

20130301-183556.jpg

Le président du pays Ólafur Ragnar Grímsson, 69 ans, était en visite officielle, auréolé des succès islandais contre la crise, et du rôle qu’il a joué dans ce redressement spectaculaire, en décidant à deux reprises de consulter le peuple par référendum.

Il a rencontré mardi François Hollande pendant 35 minutes. Les deux hommes, raconte-t-il, ont parlé de trois sujets.
« La reprise économique en Islande et les leçons à en tirer, la coopération économique dans l’Arctique et l’expérience islandaise en matière de géothermie – qui assure 90% du chauffage des habitants –, et comment elle pourrait être développée en France. »

« En Islande, les partis de droite et de gauche ont été unanimes sur la nécessité de protéger le système social. Personne, à droite ou au centre, n’a défendu ce que vous appelleriez des politiques de droite ».
« Après la chute des banques, ces talents se sont retrouvés sur le marché du travail. En six mois, ils avaient tous été embauchés. »

Lire l’article de Rue89

30 années de traditions balayées en 3 minutes

Le Forum économique mondial de Davos se déroule comme prévu, avec son lot de tapes amicales dans le dos et de discours d’auto-congratulation…

20130207-234228.jpg

Et puis il y a eu cette intervention du président islandais, Olafur Ragnar Grimson, interviewé par Stephen Cole d’Al-Jazeera. Il lui a montré, en trois minutes, comment la capacité du pays à faire des choix à contre-courant des politiques traditionnelles était ce qui expliquait la sortie de crise de l’Islande.

« Nous avons été assez sages de ne pas suivre les politiques traditionnelles qui ont prévalu normalement en Occident au cours des 30 dernières années. Nous avons introduit le contrôle des changes, nous avons laissé les banques faire faillite, nous avons soutenu les plus pauvres, nous n’avons pas adopté les mesures d’austérité comme ailleurs en Europe, et le résultat final, 4 ans plus tard, est que l’Islande a accompli des progrès et une relance très différente des autres pays européens qui ont souffert de la crise financière ».

Lire l’article d’Express.be

Les banques étrangères ne seront pas remboursées avec de l’argent public

20130128-174835.jpg

L’Islande avait le droit, lorsque ses banques se sont effondrées en octobre 2008, de refuser de rembourser les épargnants étrangers, a tranché lundi 28 janvier la cour de l’Association européenne de libre-échange (AELE).

Les gouvernements britannique et néerlandais avaient alors remboursé intégralement les épargnants avant de réclamer la facture. Mais en 2010, puis 2011, les Islandais ont confirmé leur refus par référendum.

La Commission européenne poursuivait l’Islande pour violation de la directive européenne relative aux garanties des dépôts, qui oblige à assurer un minimum de 20 000 euros aux déposants d’une banque en faillite.

La Commission européenne a réagi en « prenant note » de ce jugement. « Nous avons besoin de temps pour en étudier toutes les implications ».
Lire l’article du Monde

L’Islande se réjouit d’avoir abandonné ses banques

20121217-130402.jpg

Octobre 2008, la faillite des trois grandes banques islandais (Kaupthing, Glitnir et Landsbanki) est proclamée. En cause : une politique d’endettement à risque et le gonflement de leur bilan. Pour prévenir l’effondrement du système bancaire, celles-ci furent nationalisées. Les créanciers étrangers pas remboursés. D’autres mesures furent prises. Quatre ans plus tard, elles portent leur fruit.

« Accepter de laisser les banques tomber en faillite fut l’acte le plus difficile qu’il m’ait été donné de prendre, mais sans doute le meilleur. »

Comme l’analysait La Tribune le mois dernier, la dévalorisation de la couronne islandaise a provoqué une inflation (jusqu’à 18%) au cours de l’année 2009, un ralentissement de la hausse des salaires en 2009 et 2010, mais elle a permis aux secteurs épargnés, comme la pêche et le tourisme (en hausse de 16% sur l’année 2012), de profiter de la relance économique mondiale pour engranger des bénéfices et relancer des investissements.

20121217-131636.jpg Avec un déficit à l’équilibre prévu pour l’an prochain, un taux de chômage proche de 5% et le remboursement total des 2,1 milliards prêtés par le FMI, Reykjavik respire. Et pour celui qui assume la présidence du pays depuis le 1er août 1996, pas question d’entrevoir une adhésion à l’Europe.
Lire l’article 7/7