Archives de Tag: rapport

Les médecins mercenaires

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Le rapport du député PS de Grenoble Olivier Véran

« L’hôpital public est à la peine pour recruter certaines spécialités, caractérisées par une forte pénibilité »

Un médecin intérimaire touche en moyenne de 600 à 800 euros nets pour une journée de travail et son collègue titulaire 260 euros. Cela représente « plus du triple du coût normal d’une journée de travail pour un praticien hospitalier (médecin titulaire) ». Le surcoût est évalué « de l’ordre de 500 millions d’euros » par an pour l’hôpital public.

« Il n’y a pas de remontée du terrain, les ARS (agence régionale de santé) s’impliquent avec parcimonie, les hôpitaux sont tous seuls ».
« Nous contrôlons la déontologie des contrats passés par les médecins inscrits à l’Ordre des médecins mais nous n’avons pas de pouvoir sur leur rémunération ».

Lire l’article de France 3

Pisa 2012 : ce qu’il faut retenir du rapport

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La France, qui recule au 25e rang de ce classement international, est critiquée sur sa gestion des inégalités sociales et scolaires. Tandis que les pays d’Asie du sud-est sont cités en exemple.

L’enquête Pisa est sans appel : le système éducatif français s’est dégradé entre 2003 et 2012. Selon l’étude, le nombre d’élèves en échec scolaire a fortement augmenté, particulièrement dans les classes sociales défavorisées. Conséquence : en reculant à la 25e place du classement (22e en 2009), Paris tombe dans la moyenne des pays de l’OCDE.

« En France, le système d’éducation est plus inégalitaire qu’il ne l’était neuf ans auparavant. En d’autres termes, lorsqu’on appartient à un milieu défavorisé, on a aujourd’hui moins de chance de réussir en France qu’en 2003 ».

S’ils prennent plus de plaisir dans l’apprentissage des mathématiques que dans la moyenne des pays de l’OCDE, les élèves français sont en revanche les plus anxieux.

Lire l’article du NouvelObs

Berlin enjolive un rapport critique sur la pauvreté

Cachez cette pauvreté que le gouvernement allemand ne saurait voir… ni surtout montrer.

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Les 10% d’Allemands les plus fortunés se partagent 53% de la richesse nationale. Les 50% les plus pauvres ne possèdent que 1% de la richesse du pays, contre 3% voici 10 ans.

La première version du rapport annuel sur la répartition des richesses, qui doit paraître début 2013, a été retouchée par Berlin.

Les correcteurs n’ont pas fait que reformuler pour édulcorer. Ils ont même carrément effacé certaines données du rapport. La mention des plus de quatre millions de personnes qui, en 2010, disposaient d’un salaire horaire brut de moins de sept euros a tout simplement disparu.

Il semblerait, en fait, que le texte original soit resté en travers de la gorge du ministre de l’Économie, Philip Rösler, qui appartient au FDP, l’allié libéral de la CDU (parti chrétien-démocrate) d’Angela Merkel. Il aurait estimé que les conclusions du rapport ne correspondaient pas à “l’avis du gouvernement”.

Lire l’article de France 24

Rapport pour refonder les politiques d’intégration

Entendue comme le phénomène social par lequel se dissipe le rôle majeur de l’origine comme facteur des difficultés sociales rencontrées par une personne donnée, l’intégration n’a, heureusement, jamais cessé en France.

intégrationLa politique qui la favorise a en revanche, pour des raisons politiques et budgétaires, quasiment disparu. 

Sa refondation repose sur la mise en oeuvre de dix principes : le traitement de l’intégration suppose une approche apaisée et confiante de la présence étrangère en France ; la politique d’intégration n’est pas une politique d’immigration, mais une politique de nature sociale ; cette politique repose sur une connaissance fine des populations pour l’évaluation des actions et des résultats ; la puissance publique doit tenir un discours de franchise sur ses réussites et ses échecs ; l’État doit s’appuyer sur les acteurs locaux ; cette action doit être, au cas par cas, menée avec bienveillance ; aucune action ne devant être menée en faveur des étrangers qui n’ait son équivalent, à difficultés sociales comparables, pour ceux qui ne le sont pas ; la transparence est cruciale pour assurer l’ensemble de la communauté nationale du respect de ce principe ; les territoires doivent être visés plutôt que les publics ; il faudra assumer des politiques de long terme, laissant une large place à l’expérimentation.

Lire la synthèse

Entre « éthique de responsabilité » et « éthique de conviction »

Texte de l’opinion séparée soumise à la fin du rapport Jospin.

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Par Dominique Rousseau

Professeur à l’Ecole de Droit de La Sorbonne, Paris 1

La confiance est le principe de la démocratie. Or, aujourd’hui, elle fait défaut. Il est donc impératif de la retrouver.

Si, en effet, la représentation politique est la forme nécessaire de gouvernement, tout se joue dans la qualité de la relation citoyens-représentants: ou les agents publics se consacrent pleinement et uniquement au bien commun et exercent avec probité et impartialité leurs pouvoirs, et les citoyens s’accordent à leurs représentants; ou les agents publics se laissent guider par des intérêts particuliers et s’enferment dans un cercle de confusion des pouvoirs, et les citoyens décrochent.

La société française en est là aujourd’hui. Désenchantement, dérision, fatalisme, indifférence, colère, indignation, violence s’entremêlent et donnent ses figures et ses mots aux populismes. Les citoyens d’un côté, les institutions de l’autre, chacun continue à vivre en s’ignorant réciproquement donnant à voir une fracture d’autant plus inquiétante qu’elle est – pour l’instant – silencieuse. Lire la suite